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à toi Muriel… to you Muriel… [Elévation…]
Image by ImAges ImprObables
♫ Tannhauser… Wagner.
Tu étais ma voisine comme il me plaisait de le dire… ce matin au petit jour tu es partie rejoindre cet ailleurs inaccessible au vivant… Je te rends hommage avec ces Jacinthes sauvage qui poussent au pied d’Autichamp… Elle sont les ambassadrices de ce printemps qui ne te verra pas gratter ton jardin, pour y voir éclore toutes ces fleurs que tu as plantées au fil des ans…
Ma peine de nouveau est réveillée… de perte en perte je m’épuise et les vivants semble m’échapper… plus seul que jamais je me sens, comme vidé de la musique qui fait danser les cœurs… La mort nous ramène à notre éphémère mais nous rappelle la grâce de la vie et combien elle est précieuse… Adissiatz Muriel je te souhaite de retrouver ton Vincent…
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!
Charles Baudelaire.
You were my neighbor as he I liked to say … this morning at dawn you’re gone elsewhere to join this inaccessible alive … I salute you with these wild hyacinths that grows at the foot of … She Autichamp are the ambassadors of the spring that you will not scratch your garden grow to see all these flowers that you planted over the years …
My pain again … woke loss loss I am weary and living seems to escape … more alone than ever I feel like emptied of music that makes dance heart … Death us back to our ephemeral but reminds us the grace of life and how precious it is … I wish you Adissiatz Muriel to regain your Vincent …
Above ponds above valleys,
Mountains, woods, clouds, seas,
Beyond the sun, beyond the ether,
Beyond the confines of the starry spheres,
My mind, you move with agility,
And, as a good swimmer who swoons in the wave,
You cheerfully furrowed deep immensity
With an inexpressible and male pleasure.
Flee far from these morbid miasma;
Will purify you in the upper air,
And wood, as a pure and divine liquor
Clear fire that fills the clear spaces.
Behind the troubles and sorrows vast
That charge weight hazy existence,
Blessed is he who can a vigorous wing
Jump to light and serene fields;
One whose thoughts, like larks,
To the heavens in the morning take flight,
– Who hovers over life and understands effortlessly
The language of flowers and silent things!
Charles Baudelaire.
